Sur Tinder, des soldats Russes sont localisés en Ukraine

Une femme regarde son ordinateur où les avions ne volent plus au dessus de l'Ukraine
Une femme regarde son ordinateur où les avions ne volent plus au dessus de l'Ukraine ©AFP - LOIC VENANCE
Une femme regarde son ordinateur où les avions ne volent plus au dessus de l'Ukraine ©AFP - LOIC VENANCE
Une femme regarde son ordinateur où les avions ne volent plus au dessus de l'Ukraine ©AFP - LOIC VENANCE
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Les Enjeux des réseaux sociaux se penchent sur Twitter et Tinder. Les deux plateformes documentent l'offensive russe et les manœuvres de Vladimir Poutine.

Tinder pour suivre l’avancée

Les réseaux sociaux ont le mérite d’offrir une information d’une autre teneur que les dépêches AFP ou les correspondants officiels : les réactions à chaud, les sentiments, les émotions ou les opinions qui y règnent en maître beaucoup plus que l’analyse ou la documentation. Ou du moins, il s’agit d’une autre forme de documentation.

Exemple avec Tinder : d’après les informations de l’édition américaine du Sun, les troupes russes étaient dès hier en mal de relations affectives au point de se chercher des petites amies autour de Kharkov. Une jeune femme ukrainienne interviewée par le tabloïd raconte ses discussions cordiales interrompues par l’ordre donné aux troupes d’éteindre leurs téléphones.

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Contrôler le partage des informations

Le jeudi 24 février, le gouvernement ukrainien a transmis un message demandant de ne pas partager d’informations sur les mouvements de leurs troupes mais de relayer le plus largement possible les photos et vidéos de l’armée russe ; il a enjoint ses citoyens en territoires occupés à prendre le maximum de précaution pour garantir leur sécurité et leur anonymat, précisant qu’il ne faut en aucun cas conserver de quelconques dossiers sur son téléphone.

Les enquêteurs sur sources ouvertes

Hors du pays, des enquêteurs, journalistes, chercheurs se sont spécialisés dans l’analyse des sources ouvertes. Malgré la fermeture malencontreuse de certains de ces comptes par Twitter mercredi 23 février, ils ont pu reprendre leurs activités : Kyle Glen au Royaume-Uni, Oliver Alexender au Danemark, le français Neurone Intelligence qui postait au milieu de la nuit un enregistrement de la garnison ukrainienne de l’île des serpents sommée de se rendre, leur répliquant : "d’aller se faire foutre." Selon le compte, les 13 soldats ont été tués par la suite. Cette information n’a pas été vérifiée ni confirmée. L’île des serpents c’est en Mer Noire, tout près des côtes moldaves et roumaines.

L’émotion occidentale

Enfin, il faut relever l’émotion qui s’exprime sur les comptes Twitter de monsieur et madame tout le monde : on a vu fleurir les petits drapeaux jaunes et bleus en soutien à l’Ukraine ; et la plupart des tendres cœurs occidentaux s’émeuvent devant les photos du métro de Kiev où la population a trouvé refuge contre les bombardements tandis que les vidéos d’opposants russes arrêtés pour avoir manifesté contre la guerre recueillent force, likes et applaudissements.

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