Entretien avec la journaliste Madeleine Mukamabano.
Dans cette adresse aux Rwandais - plus précisément aux familles et descendants des Tutsis exterminés dans une logique génocidaire - au Mémorial de Gisozi, Emmanuel Macron a reconnu la « responsabilité » de la France et repris à son compte, au nom de l’Etat français, les conclusions de la commission Duclert : responsabilité mais pas complicité… Et pas d’excuses formelles.
Le président rwandais Paul Kagamé a salué un acte d'"immense courage" qui a "plus de valeur que des excuses".
Beaucoup de Rwandais attendaient des excuses ou au moins la fin du déni français. C'est le cas aussi des Français qui ont souffert de voir les valeurs républicaines bafouées au Rwanda. D'autres redoutaient une dérive de repentance. Madeleine Mukamabano
Le discours d'Emmanuel Macron a été à la fois fort et politiquement habile. Pour moi, reconnaître une responsabilité lourde accablante, ajouter que la France savait, est plus forte que des excuses. C'est mon point de vue. Madeleine Mukamabano
On est à un an de l'élection présidentielle en France. A Kigali, la politique n'était pas très loin.... Emmanuel Macron a aussi donné des gages à la gauche mitterrandienne, et à l'armée avec qui les relations sont tendues. Madeleine Mukamabano
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