- Amandine Gnanguênon chercheuse associée à l'université d'Auvergne & directrice du projet "Guerre et Politique" hébergé par l’Institut des Mondes Africains à l'EHESS.
L’Afrique centrale est profondément déstabilisée.
D’une part, la notion d’Afrique centrale peut être discutée. Elle est issue de la colonisation et les pays qui en relèvent sont souvent peu comparables, y compris géographiquement.
Quels rapports entre le nord du Tchad et le Cameroun, entre le Burundi et le Gabon, etc. ?
Comme le rappellent des géographes, l’ex-Congo belge se trouve au confluent de la plupart des empires coloniaux (belge, français, allemand, britannique, portugais…).
D’autre part, cet espace si complexe et si vaste a été ou est parcouru par des instabilités, des crises, des guerres violentes et durables, jusqu’aux extrêmes (génocide du Rwanda).
Les niveaux de conflits y sont très diversifiés : cela va du grand banditisme politisé à la guérilla, sans oublier les occupations de territoires (la RDC n’est pas maître de l’entièreté de son territoire).
En plus, les opérations de maintien de la paix sont nombreuses voire anciennes, mais n’en peuvent mais.
**Amandine Gnanguênon est chercheur à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire ** (IRSEM)
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