Afrique du Sud. Premières leçons des législatives

France Culture
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Avec
  • Philippe Gervais-Lambony Professeur au département de géographie de l'université de Paris X-Nanterre, directeur de publication de la revue Justice spatiale
South African Political Party
South African Political Party

La grande question de ces législatives porte sur l’ANC : sa clientèle, son homogénéité, son bilan mitigé voire négatif sur le plan social, la portée de sa victoire, son incapacité à lutter contre sa propre corruption et à lancer des projets novateurs.

Le président lui-même, Jacob Zuma, élu en 2009 et réélu bientôt par le nouveau parlement, personnage extravagant et « clivant », est accusé d’avoir la folie des grandeurs et d’être impliqué dans de lourds scandales de corruption.

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Même l’ancien prix Nobel de la paix, Desmond Tutu, avait averti qu’il ne voterait pas pour l’ANC, qui avait remporté quasi 70 % des voix en 2004 et quasi 66% en 2009.

Dès lors, comment expliquer cette victoire qui reste massive ?

Surtout, comment relever les considérables et durables défis intérieurs d’un pays de 53 millions d’habitants ?

Citons le chômage (la moitié des moins de 25 ans, 35 % des Noirs), la croissance (en baisse), la monnaie, la dette, les inégalités sociales et régionales, la violence urbaine, le sida ?

Philippe Gervais-Lambony est professeur à Paris-Ouest-Nanterre-La Défense