Afrique. Quelle intégration économique en Afrique centrale ?

France Culture
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Avec
  • Jacques Ténier conseiller à la Cour des comptes et membre fondateur de la chaire Unesco sur les intégrations régionales

**Malheureusement, l’Afrique commerce peu avec le reste du monde, ne représentant qu’un peu plus de 2 % du commerce mondial, et encore moins avec elle-même. ** **En fait, elle échange surtout avec les pays du nord, en grande partie européens ! **
D’autre part, les découpages de l’Afrique en grandes régions souffrent tous la discussion. Celui concernant l’Afrique centrale particulièrement, les distances et les disparités étant considérables, puisqu’on va du sud de la RDC au nord du Tchad.

Néanmoins, il y existe des organisations d’intégration régionale, comme ailleurs. Qui regroupent-elles, comment s’emboîtent-elles ou non, comment fonctionnent-elles, avec quels échecs et quelles réussites ?

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Vous pouvez également réécouter notre émission du vendredi 18 septembre 2015, consacrée à l’industrialisation de l’Afrique subsaharienne.

television headquarters in Bangui
television headquarters in Bangui
© Reuters

Aux Nations Unies et à la FAO , on s’alerte de la pénurie alimentaire africaine qui frappe durablement plusieurs zones situées centre du continent africain. La faim peut, à tout moment, faire exploser un déchaînement de violence et causer un chaos meurtrier (ici en langue originale anglaise).

Au Congo (RDC) , sur les ondes de la radio Okapi qui émet depuis Kinshasa sur une trentaine d’émetteurs mais aussi par satellite et sur internet, un récent sujet d’actualité est la nouvelle réorganisation administrative du Katanga, qui a donné naissance à quatre nouvelles provinces.

A Kinshasa, le bloggeur Sébastien Sasa diffuse une vidéo tournée lors d’ une récente conférence consacrée à la fois à l’économie verte et à l'industrialisation en Afrique centrale.

En France aussi, la radio RFI diffuse ici une table ronde réunissant sept spécialistes africains autour de la même problématique du développement de l'économie verte en Afrique Centrale**.** Ellerecouvre tout un ensemble de notions complexes à résoudre vue la diversité des pays de cette région : la gestion des ressources rares, les énergies renouvelables, le changement climatique, la prévention des risques, ou encore la gestion des déchets. Pour le producteur dans son village, il s’agit d’apprendre à mieux produire, mais sans continuer à agresser la nature comme il le fait jusqu’aujourd’hui.

En Belgique , c’est l’élargissement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) qui est mise en avant. Créée il ya déjà plus de trente ans, elle réunit l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Gabon, le Congo-Brazzaville, la République Démocratique Du Congo, la Guinée Équatoriale, São Tomé-et-Príncipe, le Tchad et, depuis le printemps 2015, également le Rwanda.

Basé à Libreville, au Gabon , la CEEAC se définit comme un outils indispensable d’intégration économique pour toute l’Afrique centrale. Cette union économique couvre géographiquement une superficie de plus de 6 millions de km² pour une population estimée à 130 millions d’habitants !

Une autre institution, la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) regroupe, elle, seulement six États membres mais c’est elle qui gère un des deux Franc CFA, monnaie unique commune de ses membres. Crée en 1958, il se distingue de son pendant et « concurrent » ouest-africain en s’intitulant très officiellement franc de la Coopération Financière en Afrique central . Il est géré par la Banque des États de l'Afrique centrale (BCEAC), qui siège à Yaoundé au Cameroun.

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