Depuis des décennies, l’Afrique subsaharienne est traversée par des conflits armés meurtriers et longs qui ont des caractéristiques propres : guerres intestines, voire guerres civiles (dès 1989, d’ailleurs, avec le Liberia), allant même jusqu’au génocide interethnique (Rwanda, 1994).
Et quantité de troubles civils se sont multipliés, où la violence même est désorganisée (si l’on peut dire) : milices, bandes armées, gangstérisme, réseaux mafieux (armes, drogue, etc.), populations civiles directement prises en otages ou cibles des belligérants.
Dans l’ensemble, ces guerres sont très peu instrumentalisées par l’étranger.
Pourquoi l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et l’Union africaine (UA) depuis le début des années 2000 se sont-elles ingéniées à agir si peu, y compris sous mandat international ? Comment les organisations régionales africaines essaient parfois de pallier ce manque d’intervention militaire internationale ? Pourquoi l’Union européenne est-elle absente ou rechigne-t-elle ? Que peut faire, et de moins en moins, la France ?
