Presque deux semaines après la reprise de Raqqa, la victoire sur l'Etat Islamique se profile avec les derniers combats à Deir Ezzor et dans le Nord Irakien. Un acteur s'efface mais laisse maintenant le champ libre à d'autres conflits syriens et régionaux.
- Karim Pakzad Chercheur à l'IRIS, spécialiste de l'Irak, de la Syrie, de l'Afghanistan et de l'Iran
La disparition de l’EI en tant que Califat établi sur un territoire a au moins 3 conséquences :
D'abord en Syrie et en Irak, un ennemi commun servait aussi de tampon entre des armées (au moins une dizaine !) en rivalité potentielle. Sa suppression les met directement au contact. C’est le cas des Kurdes de Syrie qui comptent capitaliser sur leurs conquêtes territoriales. Ils font face maintenant aux forces de Damas. Jusqu’à vendredi dernier, c’était aussi le cas des Kurdes d’Irak face à Bagdad. Leur président Massoud Barzani vient de tenter sa chance sans succès avec un référendum sur l’indépendance du Kurdistan mais il a de facto perdu l’autonomie du Kurdistan et a été forcé de démissionner hier.
Deuxièmement, la fin proche de l’emprise de l’EI marque aussi la raison d’être de la coalition occidentale qui disparaît. Les occidentaux intervenaient depuis 2015 avec un mandat de l’ONU assez flou à la fois comme soutien aux forces Kurdes et à l’opposition syrienne. Ces deux-là sont presque hors-jeu pour 2018.
Troisèmement, l'EI perd son califat au Levant, mais ce n'est absolument pas la fin de son activisme terroriste. Ses groupes affiliés (Wilayat Sinaï, Wilayat Khorasan, Abou Sayyaf…) harcèlent les populations et menacent des pans entiers de très grands pays, tels que l'Egypte, le Pakistan, les Philippines et l’Afghanistan.
C'est donc une période de grandes incertitudes qui comence. Malgré la reprise de pourparlers sur les cessez-le-feu dans l’Ouest de la Syrie, les événements se précipitent et l'instabilité augmente. Si victoire militaire il y a, n’est-elle pas à hauts risques pour les vainqueurs ?
Quelques vidéos pour éclairer en images le thème d'aujourd'hui :
Etat des lieux de l'ancienne capitale de l'Etat islamique, par les chaînes france info, BBC News et Wall Street Journal :
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En Syrie les femmes prennent leur revanche : Kurdes, Yézidies ou Arabes, elles sont plusieurs milliers à avoir pris les armes. Et puis, il y a les grandes perdantes, veuves ou femmes des djihadistes qui attendent dans des camps de réfugiés. Avec souvent des enfants nés sur place, qui vont devoir grandir sans patrie et sans nationalité... Autant de parcours que nous raconte la magazine L’Effet Papillon, diffusé sur la chaîne Canal+:
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