Un nouveau président élu, aux pouvoirs amoindris : ce sont les deux traits du changement institutionnel en Arménie, entériné vendredi dernier par le vote du Parlement. C’est une nouvelle étape pour la jeune république, qui veut aussi prendre une nouvelle dimension régionale.
- Vahé Ter Minassian Journaliste scientifique et spécialiste de l'Arménie, auteur d' Arménie, Chronique de la IIIe République
Cette élection est la conséquence d’une réforme constitutionnelle approuvée par référendum en 2015. Elle fait basculer le régime politique de l’Arménie de présidentiel à parlementaire : le président est élu indirectement, le Parlement et le Premier Ministre récupèrent la plupart des prérogatives dont le contrôle de l’armée.
Selon le Parti Républicain au pouvoir et largement majoritaire, cette réforme favorise la représentativité ; selon l’opposition c’est une manière pour le président actuel Serge Sarkissian de conserver la main. Après deux mandats, il cèdera son poste le 9 avril à Armen Sarkissian, après l’avoir vidé de son pouvoir et il n’a pas exclu d’être candidat à celui de Premier Ministre.
L'Arménie est intéressée par des investissements européens et la bonne gouvernance mais ce partenariat renforcé avec l'UE ne signifie pas une zone de libre-échange comme avec la Géorgie, Moldavie ou Ukraine. Il a une importance surtout politique. Vahe Ter Minassian
Ce virage institutionnel intervient aussi à un moment où l’Arménie consolide son ancrage international : Erevan accueillera le Sommet de la Francophonie en octobre prochain et vient de conclure un accord de partenariat renforcé avec l’Union Européenne et l’équivalent avec l’Union Economique Eurasiatique. Il y a 3 semaines à la Conférence de Sécurité de Munich, Serge Sarkissian avait déclaré vouloir faire du pays le passage clef d’un « corridor Mer Noire – Golfe Persique ».
Petit pays du Sud Caucase, coincé par ses litiges avec la Turquie (génocide de 1915) et l’Azerbaïdjan (conflit du Haut Karabagh), dépendant du gaz russe, l’Arménie multiplie les signes d’ouverture. Y a-t-il un lien avec son évolution politique, et s’est-elle lancée dans une stratégie de désenclavement ?
Quelques vidéos pour éclairer en images le thème d'aujourd'hui :
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Pour sa première sortie après les résultats du premier tour des élections présidentielles, Emmanuel Macron avait choisi de se rendre à la statue Komitas pour comémorer le centenaire du génocide de 1917:
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