- Jacques Ténier conseiller à la Cour des comptes et membre fondateur de la chaire Unesco sur les intégrations régionales
Sur le plan géopolitique, l’Asie du Sud est un sous-ensemble qui ne se laisse pas attraper facilement.
La masse indienne est évidemment écrasante de plus, malgré l’importance du monde hindou, elle est plurielle et complexe. Les deux flancs musulmans (Pakistan et Bengladesh, qui ne formaient qu’un seul État jusqu’en 1971) ne peuvent être facilement comparés. Les nations népalaise et bhoutanaise, adossées à l’Himalaya, ont leur identité propre. Et l’Asie du Sud insulaire (Sri Lanka, Maldives) renvoie à des réalités spécifiques.
L’organisation économique régionale qui englobe l’ensemble est elle-même en creux, ne fût-ce que par la puissance de l’antagonisme indo-pakistanais et le jeu des alliances internationales (Chine-Pakistan, Russie-Inde). Quant à la Chine, lointaine et voisine, elle déploie une influence économique grandissante.
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