Le nouveau gouvernement de Hassan Diab s’est réuni en Conseil des ministres la semaine dernière. Après la démission de Saad Hariri sur la pression de la rue, la tâche qui incombe en premier lieu à ce nouveau cabinet est d’éviter la faillite. Entretien avec l'économiste Samir Aïta.
- Samir Aïta Économiste, rédacteur en chef et directeur général de l’édition arabe du Monde Diplomatique, président du Cercle des économistes arabes, directeur général de A Concept/Mafhoum, une société de conseil en économie et technologies de
Au Liban, la crise économique se double d'une crise financière. La dette du pays atteint plus de 150% du PIB, soutenue par les banques privées qui assuraient jusque-là la stabilité de la "Suisse du Moyen-Orient". Le Liban n’en est pas à sa première crise économique, mais les ressorts qui lui ont jusque-là toujours permis de rebondir paraissent cassés.
Le nouveau gouvernement autour du Premier ministre Hassan Diab, nommé il y a un mois après la démission de Saad Hariri, sera-t-il à la hauteur? Il a bien tenté de s'entourer de ministres « technocrates » comme le réclamaient les Libanaises et Libanais qui défilent par dizaines de milliers dans les rues depuis le 17 octobre. Mais tous ont néanmoins été nommés en premier lieu pour leur appartenance religieuse.
Au Liban, techniquement, les banques sont en faillite. Mais personne n'ose déclarer cette faillite. Car dans le système bancaire libanais, 1% des déposants ont 60% des dépôts. Et dans ce 1%, il y a les chefs confessionnels. Personne n'osera couper dedans, ni au gouvernement, ni au Parlement qui dépend des mêmes chefs politiques" Samir Aïta
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