Autriche : l'alliance avec l'extrême-droite trop explosive ?

Le président autrichien Alexander Van der Bellen et le chancelier autrichien Sebastian Kurz annonçant la convocation prochaine d'élections législatives anticipées à l'issue d'une réunion tenue le 19 mai 2019 à Vienne.
Le président autrichien Alexander Van der Bellen et le chancelier autrichien Sebastian Kurz annonçant la convocation prochaine d'élections législatives anticipées à l'issue d'une réunion tenue le 19 mai 2019 à Vienne. ©AFP - HANS PUNZ / APA / AFP
Le président autrichien Alexander Van der Bellen et le chancelier autrichien Sebastian Kurz annonçant la convocation prochaine d'élections législatives anticipées à l'issue d'une réunion tenue le 19 mai 2019 à Vienne. ©AFP - HANS PUNZ / APA / AFP
Le président autrichien Alexander Van der Bellen et le chancelier autrichien Sebastian Kurz annonçant la convocation prochaine d'élections législatives anticipées à l'issue d'une réunion tenue le 19 mai 2019 à Vienne. ©AFP - HANS PUNZ / APA / AFP
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Après 18 mois, la coalition conservateurs - extrême droite éclate. Le Vice-Chancelier H-C Strache quitte son poste et la présidence du FPÖ, compromis dans une vidéo avec de supposés financiers russes. Coup dur pour le FPÖ et pour une alliance perçue comme modèle par certains nationalistes européens.

Avec
  • Danny Leder correspondant autrichien à Paris pour quotidien « Kurier ».

« Ces nouvelles élections sont une nécessité, pas un souhait».  Le chancelier conservateur Sebastian Kurz doit se confronter à une crise gouvernementale inédite suite à la révélation de l'"affaire Ibiza" dans laquelle le vice-président Heinz-Christian Strache, chef du parti d'extrême-droite FPÖ, est accusé de collusion avec la Russie. Il a démissionné de tous ses mandats à huit jours des élections européennes, une nouvelle déstabilisante pour l'extrême-droite européenne qui veut être la troisième force du Parlement européen.

Le chancelier autrichien a mis fin à 18 mois de coalition entre sa formation, le Parti populaire autrichien (ÖVP) et le Parti de la liberté, le FPÖ, pour convoquer des élections législatives anticipées dont on ne connaît pas encore la date. 

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Une crise qui fragilise fortement le FPÖ au bénéfice du chancelier Kurz

Pour le Kronen Zeitung, l'influent tabloid autrichien que Heinz-Christian Strache voulait utiliser comme outil de propagande grâce au projet d'investissement de la fausse nièce de l'oligarque russe, "Le FPÖ est fini". La vidéo à la source du séisme politique a choqué une grande partie du lectorat du principal quotidien autrichien.

L'ancien vice-président a insulté ce journal et à travers lui son lectorat populaire qui recoupe, pour une bonne part, l'électorat de l'extrême-droite. Donc il s'est aliéné de ce journal qui, pour la première fois, s'est retourné contre lui et a faitr l'éloge d'une manifestation de la gauche antifasciste contre le gouvernement. Strache s'est mis dans une position impossible. Danny Leder

Ecoutez l'analyse de Danny Leder sur la situation actuelle de l'extrême-droite autrichienne et la composition de son électorat

1 min

Le FPÖ a perdu cinq points d'indice dans une enquête d'opinion et n'obtiendrait que 18% des suffrages en cas d'élections. A l'inverse, le parti du chancelier Kurz est crédité à 38%, soit une hausse de 4 points d'indice. 

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