
La Cop25 s'est achevée le 15 décembre à Madrid par un échec. Pas d'accord sur le marché mondial du carbone, pas d'engagement des grands pays pollueurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Ces grandes réunions internationales sont-elles encore adaptées face à l'urgence climatique ?
François Gemenne (Spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations, directeur de l’Observatoire Hugo à l’université de Liège, enseignant à Sciences-Po et à la Sorbonne).
La 25ème conférence des Nations Unies sur le climat s’est achevée le 15 décembre dernier par un échec. Certes cette Cop n’avait pas été annoncée comme un événement majeur à même de redonner de la vigueur à la lutte mondiale contre le réchauffement. Mais elle a tout de même déçu tous les observateurs en illustrant une nouvelle fois la désunion de la communauté internationale à l’heure de prendre des engagements précis.
A tel point que la question est désormais posée : ces grandes négociations internationales, les Cop, sont-elles encore un « format » adapté face à l’urgence climatique ? Comment comprendre l’inaction de la plupart des grands pays émetteurs de gaz à effet de serre ? Quels sont les ressorts géopolitiques de cette non-gouvernance climatique ?
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