

Au bout de la nuit, un accord : les 28 dirigeants européens viennent de s’entendre sur de nouvelles mesures migratoires. Le sommet est peut être sauvé, l’implosion évitée, mais à quel prix pour le projet européen ?
Yves Bertoncini (président du Mouvement Européen – France.).
Cette déclaration commune est une nouvelle surprise après le blocage de l’Italie hier dans la soirée. Les 28 viennent de s’entendre sur des conclusions communes : en premier lieu sur la politique migratoire, qui fait l’objet d’un ensemble de nouvelles mesures sur la base du volontariat. C’est ce que réclamait le premier ministre italien Giuseppe Conte qui était arrivé au sommet en demandant « des actes » : désormais il peut clamer que « l’Italie n’est plus seule ».
Ce texte commun est aussi une validation de la stratégie franco-allemande : Emmanuel Macron d’abord vindicatif envers le ministre Salvini avait ensuite tenté un rapprochement des positions, il a rencontré Giuseppe Conte à Rome lors de sa visite au Pape François en début de semaine. Et les propositions du sommet auraient été préparées en commun.
Enfin, une déclaration européenne unitaire était la condition pour envisager d’autres positions communes : sur la création d’un budget de la zone euro, ou l’attitude à tenir face à la Russie contre laquelle l’UE vient de reconduire les sanctions pour 6 mois.
Après avoir joué la partition de la discorde, les Etats européens montrent qu’ils sont encore capables de s’entendre et le cours de l’euro remonte à la bourse.
Le jeu est cependant risqué : certains points de l’accord comme les «centres contrôlés» (à la place des «centres fermés» dont il était question auparavant) restent dans un flou pratique pour une déclaration mais qui posera problème bientôt pour leur application ; et le durcissement du ton contre les ONG ne résoudra pas la faiblesse des moyens communautaires en Méditerranée, ni le problème posé par la définition des «pays sûrs» partenaires en Afrique ; enfin en choisissant d’afficher une coopération franco-italienne retrouvée, le président français ne donne-t-il pas des gages à ce qu’il appelait encore il y a quelques jours une « lèpre qui monte », à moins d’un an des élections européennes ? Les états européens sous pression avaient besoin de faire de ce sommet une victoire de la solidarité européenne : cette solidarité est-elle solide ?
@TEnjeux + @XXMonde + Yves Bertoncini@ybertoncini
Quelques vidéos pour éclairer en images le thème d'aujourd'hui:
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