

L'Organisation mondiale de la santé, accusée d'excessive prudence lors de certaines crises sanitaires comme Ebola, avait entrepris des réformes de gouvernance censées la rendre plus réactive. Le coronavirus met ces réformes à l'épreuve. Entretien avec le médecin et journaliste Paul Benkimoun.
- Paul Benkimoun Journaliste, spécialiste des questions de médecine et de santé (anciennement journaliste au Monde)
L’Organisation mondiale de la santé se montre prudente à l'égard de l'épidémie de coronavirus, en se refusant pour l’instant à la caractériser comme « urgence de santé publique de portée internationale »… une qualification qui déclenche un processus très spécifique, de réunions régulières et de surveillance des données, et qu’elle n’utilise qu’avec parcimonie
L’OMS justifie cette précaution sur la base de données épidémiologiques: pour l’instant, même si le nombre de personnes que cette pneumonie virale a tués, est passé à 106 cette nuit (sur plus de 4500 contaminées), le virus ne semble pas enclin à muter.
Mais sa réputation la dessert. L’Organisation mondiale de la santé a été très critiquée par le passé dans sa gestion notamment des crises liées au virus Ebola (en 2014 en Afrique de l’ouest et l’année dernière en RDC). A-t-elle entrepris les réformes en son sein, promises depuis longtemps ?
L'OMS est à l'image des moyens que ses Etats membres veulent bien lui accorder. Elle n'est pas à l'origine une structure d'urgence mais chaque crise la bouscule et la fait évoluer dans son rôle de pilote de la santé mondiale. Paul Benkimoun
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