

Depuis les manifestations du 20 septembre au Caire et dans d'autres villes égyptiennes, le régime d'Al-Sissi a procédé à des arrestations massives: plus de 2000 personnes interpellées, dont d'anciennes figures du Printemps de 2011. Signe d'un pouvoir aux abois? Mais de quoi, de qui a-t-il peur?
- Anne-Clémentine Larroque Maître de conférences en Relations internationales à Sciences Po Paris
Depuis qu’il a fait tomber en 2013 le président issu des Frères musulmans Mohammed Morsi, Abdel Fattah al-Sissi, ex-général de l’armée, n’a jamais renoncé à la répression de l’opposition
A nouveau, à l’occasion des manifestations qui les deux derniers vendredis ont demandé son départ - que ce soit place Tahrir au Caire mais aussi dans d’autres villes d’Egypte -, le régime d'Al-Sissi procède à des arrestations massives
Plus de 2000 personnes ont été interpellées en marge de ces manifestations. Aussi bien des figures « iconiques » de la révolution de 2011, que des avocats, des opposants politiques, des journalistes, des blogueurs… mais aussi de simples citoyens qui s’étaient risqués à un post sur les réseaux sociaux.
Les correspondants de la presse sur place, qui ont manifestement beaucoup de mal à travailler, parlent d'un déploiement sécuritaire « hors norme », comme si les forces de l’ordre étaient aux abois...
Un autocrate ne doit pas manifester de signe de faiblesse. Le fait qu'Al-Sissi procède à des arrestations en masse n’est pas nécessairement un signe de faiblesse puisqu'il pratique cela depuis qu’il est au pouvoir. En revanche, il a sans doute peur que les vidéos de Mohamed Ali, énigmatique chef d'entreprise exilé en Espagne et qui veut se mettre au niveau du peuple alors qu'il vient d'un certain sérail, ré-active les doléances sociales. Anne-Clémentine Larroque.
Les reportages de Frédéric Métézeau au Caire pour la rédaction internationale de Radio France sont à retrouver ici:
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