

751 députés seront élus au Parlement européen, après la confirmation hier de la participation des Britanniques. Au Royaume-Uni comme en France et en Italie, les listes eurosceptiques ou populistes sont données en tête à égalité avec les partis traditionnels. L'heure est aux alliances nouvelles.
- Christian Lequesne Professeur à Sciences Po et spécialiste des questions de diplomatie
«Je suis convaincu que l’Europe a besoin d’une alliance de partis anti-immigration». A moins d'un mois des élections européennes, Viktor Orban s'affiche bras dessus bras dessous avec le vice-président du Conseil italien Matteo Salvini, “ la personne la plus importante d’Europe”. Son parti Fidesz suspendu par la droite européenne, le Premier ministre hongrois pourrait rejoindre le camp des nationalistes-populistes en vue de former une coalition post-électorale.
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Une campagne peu dynamique et une montée des eurosceptiques quasi certaine
Les partis politiques traditionnels ont de quoi s'inquiéter : selon les dernières projections de sièges publiées par le Parlement européen, les deux grands partis, les conservateurs et les sociaux-démocrates, devraient perdre chacun 37 sièges.
A l'inverse, les eurosceptiques pourraient obtenir 173 sièges, un score qui devrait augmenter nettement le poids des trois groupes qui incarnent l'europhobie au sein de l'UE, à savoir le CRE (Conservateurs et réformistes européens), l'ELDD (Europe de la liberté et de la démocratie directe) et l'ENL (Europe des Nations et des Libertés).
Les deux grands partis, le centre-droit et les sociaux-démocrates, n'auront vraisemblablement plus la majorité. Cela veut dire que ces deux groupes ne pourront plus trouver des compromis sur les nominations et l'adoption des grandes politiques de l'Union Européenne, il faudra composer davantage avec les autres groupes politiques et les stratégies d'alliances seront beaucoup plus compliquées qu'elles ne l'ont été jusqu'à présent." Christian Lequesne
Au Royaume-Uni, le vice-Premier ministre David Lidington a confirmé que les élections européennes auront bien lieu même en cas d'accord sur le Brexit le 23 mai. « Idéalement, nous voudrions que les députés européens n’aient jamais à siéger » a-t-il souligné. Le Parlement européen doit siéger pour la première fois le 2 juillet.
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