

La mission de maintien de la paix de l'ONU en Centrafrique s'est vu renouveler son mandat, après d'âpres négociations au Conseil de sécurité. Elle suscite de nombreuses critiques sur le terrain où son mandat est entaché par différents scandales, et subit la concurrence des sociétés privées russes.
- Enrica Picco Directrice du projet Afrique centrale à l'International Crisis Group.
La MINUSCA a été déployée en 2014, l’année qui a suivi le coup d’Etat contre le président François Bozizé, et la troisième guerre civile centrafricaine. Depuis sept ans, elle est renouvelée chaque année mais ses relations se dégradent avec les populations. Certains responsables politiques du pays ne manquent pas d’attiser le ressentiment envers ces quelque 15 000 hommes aux missions à la fois militaires, et civiles… qualifiés au mieux d’inutiles, au pire - et à juste titre pour certains contingents expulsés depuis -, de violeurs ou de pilleurs.De Bangui à New-York au Conseil des Nations unies, un adjectif est employé cette année pour améliorer la mission de l’ONU sur place : il la faudrait plus "robuste". Avec Enrica Picco, directrice du projet Afrique centrale à l'International Crisis Group.
D’un contingent d’une dizaine de milliers d’hommes au début de son mandat, la Minusca en compte aujourd'hui près de 15 000. Mais le vrai problème pour le Conseil de sécurité de l'ONU est de trouver des pays contributeurs, qui aient la volonté politique d’envoyer des troupes qualifiées, et qui puissent répondre aux menaces à la paix et sécurité dans le pays. L’arrivée récente de troupes tunisiennes - une centaine d’hommes - est une petite contribution mais ne va pas nécessairement contribuer à un mandat plus « robuste ». Enrica Picco
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