

Alaa Abdel Fattah, l'une des figures centrales de la révolution égyptienne de 2011, a connu lundi le verdict de son deuxième procès devant une juridiction d'exception, alors que le président Sissi avait levé l'état d'urgence en octobre dernier.
- Farah Ramzy
Alla Abdel Fattah a été condamné lundi à cinq ans de prison. Oui ce n’était pas le premier procès pour ce leader de la révolution égyptienne de 2011, qui a fait de la prison sous Hosni Moubarak, sous le président des Frères musulmans Mohamed Morsi, et déjà sous Abdel Fattah Al-Sissi.
Ala Abdel Fattah, tout comme le blogueur Mohamed Ibrahim ou même son propre avocat, tous ont comparu devant une cour de sûreté de l’Etat…. Un de ces tribunaux d’exception dénoncés depuis longtemps par les défenseurs des droits et les ONG comme Amnesty International.
Jusqu’à présent, le pouvoir en place justifiait ces tribunaux par la loi d’état d’urgence, en vigueur presque sans discontinuer depuis la mort de Sadate en 1981, mais qui avait été abrogée en 2011 à la chute d’Hosni Moubarak, puis instaurée à nouveau par le président Sissi. Fin octobre, celui-ci en a annoncé la levée. Mais c'en est-il pour autant fini de la répression ?
Avec Farah Ramzy, post doctorante à l’Institut Universitaire Européen à Florence, chercheuse en science politique.
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