
L’Union européenne a volontairement affaibli les pouvoirs centraux pour exalter les particularismes régionalistes et autonomistes. Aujourd’hui, la perspective d’un État européen fédéral s’éloigne à grands pas.
Et s’il existait, il serait sur le modèle économique actuel, c’est-à-dire à l’allemande. Mais restent les poussées indépendantistes : Groenland (indépendance acquise et programmée), Catalogne, Pays basque espagnol, Écosse, plus tous les séparatismes en Europe centrale et orientale, réservoir naturel des minorités tant célébrées par Bruxelles.
En Espagne, la Catalogne rêve d’un État depuis longtemps. Il y a quelques années, elle a voulu voter des lois linguistiquement liberticides et elle a organisé en 2009 un référendum informel sur l’indépendance.
Même si le Tribunal constitutionnel espagnol a refusé la reconnaissance de la « nation catalane » en 2010 et même si les élections régionales de novembre dernier ne sont pas claires en la matière, elle a manifesté massivement pour l’indépendance en septembre dernier. Un référendum est prévu d’ici 2014. Quid de l’unité de l’Espagne ?
Mathieu Petithomme est spécialiste de la question minoritaire en Espagne , maître de conférences à Besançon
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