- Frédéric Charillon professeur de science politique

Si l’on avait un jugement de valeur à appliquer à la politique étrangère américaine depuis près de six ans, on dirait facilement qu’elle est peu flamboyante, hésitante, précautionneuse, attentiste, contradictoire, etc.
Cela soulève des interrogations concernant l'usage changeant de la force militaire par les Etats-Unis.
Même si le président Obama a fréquemment (et plus que de raison) utilisé un nombre considérable de drones, aux effets d’ailleurs très discutables, il n’emploie pas la force militaire facilement, et comment le lui reprocher, après la dévastation de l’Irak en 2003 par son prédécesseur.
On rappellera qu’il avait été l’un des rares sénateurs à s’opposer courageusement à ce projet.
Cet été, il a précisé, drôlement d’ailleurs : « Ce n’est pas parce qu’on a le meilleur marteau que tout problème est un clou ». Dans cet ordre de choses, sans doute est-il en avance sur ses successeurs, y compris républicains.
Dès les soulèvements arabes, en mars 2011, il avait d’ailleurs posé des conditions raisonnables à tout emploi de la force. Avec prudence, en septembre dernier, il avait renoncé à « taper » contre la Syrie dans l’affaire des armes chimiques.
Pourtant, avant-hier, Barack Obama s'est placé à la tête d'une coalition, pour "détruire" l'Etat islamique.
Nour retraiterons le dossier de cette coalition le mardi 16 septembre
Frédéric Charillon, professeur à l’université d’Auvergne-Clermont-Ferrand, directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM)
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