États-Unis. Primaires présidentielles : les caractéristiques du début de campagne.

Bernie Sanders candidat démocrate
Bernie Sanders candidat démocrate ©Maxppp - REUTERS/Rick Wilking
Bernie Sanders candidat démocrate ©Maxppp - REUTERS/Rick Wilking
Bernie Sanders candidat démocrate ©Maxppp - REUTERS/Rick Wilking
Publicité

On est loin du but (les conventions n’auront lieu que mi- et fin juillet) et les différents caucus et primaires ne se ressemblent pas. Néanmoins, des traits caractéristiques de la campagne se dessinent, à cause de la personnalité des principaux candidats et ...

Avec

de leur lien ou non avec les deux grands partis, de leur programme affiché. Quelles sont donc ces spécificités et quels sont les principaux thèmes de campagne ? Le discours « anti-establishment » est-il porteur ? Discerne-t-on des accents populistes, au profit électoral certain ? Les questions économiques, sociales et « de société » sont-elles premières (immigration, protection sociale, chômage, criminalité…) ? Plus conjoncturellement, quelle importance accorder aux récentes primaires du New Hampshire et qu’attendre du super-mardi, qui se tiendra le 1er mars ?  Th. G.

Les résultats du vote républicain, sur CNN
Les résultats du vote républicain, sur CNN
© Maxppp - REUTERS/Jim Young

«Depuis que je suis arrivé au pouvoir, la tonalité du débat politique ne s'est pas améliorée, elle s'est même dégradée», a déploré le président Obama qui a jugé indispensable de réduire l'«influence corrosive» de l'argent dans la vie politique américaine en faisant évoluer les règles pour éviter qu'«une poignée de familles ou d'intérêts cachés» ne contrôle le financement des élections. Évoquant avec nostalgie les années où il était élu du Sénat de l'Illinois (1997-2004), le président américain a jugé que le débat y était plus productif: «Nous ne nous traitions pas d'idiots ou de fascistes». Il a en particulier dénoncé les concours permanents consistant à déterminer qui mérite le titre de «vrai républicain» ou de «vrai progressiste».

Publicité

Bernie Sanders, à 74 ans, réussit un incroyable tour de force en séduisant un électorat jeune et féminin. Défiant tous les pronostics, il s’est ainsi crédibilisé dans la course démocrate, et s'est payé le luxe de battre Hillary Clinton dans le très bobo New Hampshire. Sanders a su reconnaître que le rêve américain n’est plus accessible, aujourd’hui, pour tous les jeunes qui se sont endettés pour financer leurs études. La gratuité de l’enseignement supérieur, qui figure dans son programme, a l’avantage de la proximité du quotidien pour des jeunes américains qui ne voient en Hillary Clinton, qu'une bête politique, acquise au cynisme de l’exercice du pouvoir. L’expérience du pouvoir ne rassure plus : tout au contraire, elle jette le discrédit sur la sincérité.

Un projet était resté secret et a été mis en ligne juste après la victoire de Donald Trump mardi à la primaire présidentielle républicaine du New Hampshire : Johnny Depp joue Donald Trump dans un moyen métrage parodique mis en ligne ce mercredi sur le site satirique américain Funny or Die, censé avoir été écrit et réalisé par le candidat républicain lui-même il y a une trentaine d'années. Ron Howard explique avoir découvert une cassette vidéo de ce moyen métrage l'été dernier dans un vide-grenier à Phoenix, dans l'Arizona. Au générique, très influencé par les années 1980, Donald Trump est ironiquement crédité comme scénariste du film, réalisateur, producteur et auteur de la musique.

Les femmes démocrates ont voté pour Sanders
Les femmes démocrates ont voté pour Sanders