

Annonce de nouveaux missiles russes, d’une guerre nucléaire "limitée" possible pour les Etats-Unis : après la séquence coréenne, l’arme atomique revient au cœur des relations internationales. Moins diffuse qu’un risque d'une "bombe sale" terroriste, la menace est devenue multipolaire...
- Corentin Brustlein directeur du Centre des études de sécurité et du programme « Dissuasion et prolifération » à l’Institut français des relations internationales (IFRI).
Une Russie de retour, de nouveau « écoutée », et qui se veut première puissance nucléaire au monde : c’était le thème d’un discours prononcé vendredi dernier par Vladimir Poutine devant la Douma. Vidéo à l’appui, le Président russe a notamment évoqué trois nouvelles armes, missiles et torpilles nucléaire, présentées comme imparables par les défenses anti missiles actuelles. Cet événement intervient un mois exactement après la publication par la Maison Blanche de sa nouvelle Nuclear Posture Review, qui prévoit d’adapter l’arsenal nucléaire pour des frappes « limitées ».
Pour les deux puissances à vocation globale, et engagées dans des systèmes d’alliance étendus, cette posture nucléaire est un enjeu de crédibilité ; s’agit-il pour autant d’une "course aux armements" comme le disait le Ministre des Affaires Etrangères allemand Sigmar Gabriel ? Neuf pays dans le monde possèdent des armes nucléaire, pour un total de 17 000 têtes. La Russie et les Etats-Unis en possèdent chacun environ 2000 qui sont immédiatement actives.
Une nouvelle course aux armements est assez discutable mais on voit des dynamiques de modernisation qui se jouent à la fois du côté de l'ancienne bipolarité et qui interagissent avec l'Asie. Corentin Brustlein
Ces annonces interviennent alors que le nucléaire s’est avéré un levier de négociations diplomatique efficace et continue d’occuper les chancelleries : c’est un des objets de la visite de Jean-Yves le Drian en Iran cette semaine, et la Corée du Nord nouvellement nucléaire vient d’arracher la promesse d’un sommet bilatéral avec la Corée du Sud.
Parallèlement, les grands traités de la Guerre Froide déjà amoindris par des puissances nucléaires – Inde, Israël et Pakistan – hors de tout accord et l’équilibre géostratégique qu’ils garantissaient est fragilisé par des installations « litigieuses », missiles russes Iskander à Kaliningrad, défense antimissile (ABM) américaine en Europe et en Asie : chaque évolution nourrissant l’autre. On est loin d’« un monde débarrassé des armes nucléaires », selon la formule de Barack Obama en 2016 à Hiroshima.
Revirement américain, relance russe, succès coréen et incertitudes iraniennes : un monde nucléaire multipolaire est-il forcément plus déséquilibré et dangereux ?

Quelques vidéos pour éclairer en images le thème d'aujourd'hui :
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Quelles sont les principales idées fausses au sujet de la dissuasion nucléaire ? . Quelle est l'idée principale concernant la dissuasion nucléaire ? . Dans les prochains mois, quels sont les sujets importants à suivre autour de la dissuasion nucléaire ? Eric Danon, directeur Général adjoint pour les Affaires politiques et de Sécurité du Ministère des Affaires étrangères (France) donne ici le point de vue du gouvernement français, en répondant aux questions de la chaîne Diploweb:
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Corentin BRUSTLEIN, responsable du Centre des études de sécurité de l’Ifri, s’interroge sur les diverses dimensions d’une stratégie globale de lutte antiterroriste pour l'état français:
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