Une coalition antiterroriste de 40 pays musulmans – à l’exclusion notable de l’Iran. L’initiative prise hier par l’Arabie Saoudite est emblématique de l’ostracisme que risque de nouveau le pays le plus peuplé de la région.
- Thierry Coville Chercheur à l’IRIS, spécialiste de l’Iran
Isolement paradoxal, alors que l’Iran sort en position de force de la guerre en Syrie : en témoignent sur le plan diplomatique la fébrilité des pays du Golfe cette année (crise du Qatar et du Liban). Sur le terrain militaire, cette position se concrétise par la reprise il y a quelques jours de la ville d’Abou Kamal par l'armée syrienne et le Hezbollah, reconquête qui dessine « pour la première fois depuis l'avènement de la République Islamique un corridor territorial reliant Téhéran Bagdad Damas Beyrouth » souligne George Malbrunot dans le Figaro.
L’Iran est présent en Syrie et en Irak via sa force extérieure Al Qods et ses milices chiites. Il pourrait capitaliser sur ce potentiel. Mais pour quoi faire ? Et à quel prix ? Malgré la levée des sanctions économiques, la politique étrangère de la République Islamique est de plus en plus contestée : par les Etats-Unis et le Golfe.
Puissant militairement, risquant l’isolement régional, l'Iran gouverné par les réformateurs est aussi en recherche d'ouvertures : la Russie, mais aussi l'Union Européenne et la France, peuvent jouer un rôle de médiation ou de soupape. Dans ce contexte l'Iran est-il condamné à apparaître comme une menace stratégique, ou sera-t-il appelé à la prudence ?
Quelques vidéos pour éclairer en images le thème d'aujourd'hui :
La semaine dernière, Hassan Rouhani a officiellement déclaré la fin de l'Etat Islamique en Syrie et en Irak, en célébrant ainsi la part prise par l'armée iranienne et ses alliés libanais dans le combats menés :
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A la tribune de l'ONU cet automne, le président iranien donnait sa réponse aux déclarations de Donald Trump sur son pays :
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Téhéran est une mégalopole de 12 millions d'habitants, qui se divise grosso modo en trois zones, au nord, les plus riches, au centre la classe moyenne, au sud les moins fortunés. C'est la ville qui attire le plus d'Iraniens, c'est aussi la plus chère du pays, grouillante, mais elle est aussi très "sécurisante". L'alcool est interdit et le voile reste obligatoire pour les femmes depuis 1978, même si, depuis quelques mois, elles sont autorisées à passer leur permis moto...
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Pourtant, dans ce contexte policier, certains jeunes issus de familles fortunées trouvent les moyens d'une évasion ponctuelle, comme est allé la découvrir la rédaction de France 24 :
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