Frappes aériennes au Tchad : la France, alliée indéfectible d'Idriss Déby ?

Marc Christian Kabore (Burkina Faso),  Idriss Deby (Tchad) et Ibrahim Boubacar Keita (Mali) : les trois présidents étaient présent à Ouagadougou pour le sommet du G5 Sahel la semaine dernière
Marc Christian Kabore (Burkina Faso),  Idriss Deby (Tchad) et Ibrahim Boubacar Keita (Mali) : les trois présidents étaient présent à Ouagadougou pour le sommet du G5 Sahel la semaine dernière ©AFP - OLYMPIA DE MAISMONT
Marc Christian Kabore (Burkina Faso), Idriss Deby (Tchad) et Ibrahim Boubacar Keita (Mali) : les trois présidents étaient présent à Ouagadougou pour le sommet du G5 Sahel la semaine dernière ©AFP - OLYMPIA DE MAISMONT
Marc Christian Kabore (Burkina Faso), Idriss Deby (Tchad) et Ibrahim Boubacar Keita (Mali) : les trois présidents étaient présent à Ouagadougou pour le sommet du G5 Sahel la semaine dernière ©AFP - OLYMPIA DE MAISMONT
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Dimanche 3 février, dans le nord du Tchad, une colonne de pick-ups d'une armée rebelle a été bombardée par sept avions Mirage 2000 français. Ce groupe armé, en provenance de Lybie, n'est autre que l'UFR, l'Union des forces de la résistance. L'UFR se dirigeait vers le sud, il est probable que l'objectif était d'atteindre la capitale N'Djamena pour renverser une nouvelle fois le président actuel, Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 27 ans. L'opération française s'est terminée le mercredi 6 février. En 2006 et 2008, la France a déjà aidé à stopper deux tentatives de putsch.

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La France, soutien indéfectible d'un régime antidémocratique et corrompu ?

Officiellement, un accord de "coopération militaire et technique" datant de 1976 lie la France et le Tchad. Une demande du gouvernement tchadien doit cependant être nécessaire pour que les militaires français interviennent sur leur sol. Actuellement, l'opération "Barkhane", menée au Sahel contre les groupes terroristes armés et djihadistes, abrite les Mirage 2000 mobilisés dernièrement à N'Djamena. Cette opération est censée ne pas viser les rebelles de l'UFR qui ont très vite condamné l'usage de la puissance de feu par l'armée française. De même, l'opposition au régime et la population tchadienne n'apprécient pas le comportement de la France vis-à-vis du régime d'Idriss Déby, certes fragilisé mais considéré comme corrompu et insensible à la misère.

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Je pensais que M. Macron serait plus conséquent que ses prédécesseurs dans la mesure où tout ce qui est dénoncé dans le cadre du Tchad fournit fondamentalement au Sahel des raisons pour lesquelles la population opte pour le soutien au mouvement djihadiste. On pourrait se dire : pourquoi soutenir les dirigeants qui créent des problèmes et qui fondent notre présence militaire au Sahel ? Je pense que M. Macron est encore plus naïf que ses prédécesseurs. J'ai une certaine inquiétude des enjeux de la France derrière le Tchad et le Sahel. Roland Marchal

Les Enjeux internationaux
10 min

Samedi 9 février, l'état-major tchadien a annoncé avoir capturé 250 "terroristes dont quatre principaux chefs" issus de la "colonne des mercenaires". Deux chefs de partis d'opposition tchadienne ont accusé la France d'avoir violé le droit international. Cela a poussé la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat à demander des informations complémentaires auprès de la ministre de la Défense Florence Parly dans les jours à venir.