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Les murs sont légion et leur typologie devient de plus en plus diversifiée, image de la fragmentation du monde. Les obstacles physiques de toute nature ne cessent de se multiplier, et de plus à différentes échelles.
- Elisabeth Vallet Professeur associée de géographie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM)
Frontières internationales, bien sûr : on pense aux murs entre les États-Unis et le Mexique, entre l’Espagne et le Maroc (présides espagnoles sur la côte africaine). On pense encore au mur israélien qui empiète d’ailleurs sur une partie de la Cisjordanie palestinienne, à l’ouvrage de grande ampleur entre l’Arabie Séoudite et l’Irak. On pense enfin aux murs dans les Balkans et en Europe centrale, à cause de l’appel d’air provoqué en Europe par la décision allemande d’accueillir, toutes affaires cessantes, 1,1 millions de migrants au cours de 2015.
Délimitations également intérieures, régionales et locales, policières ou non, militarisées ou non : apartheid jusqu’en 1991, ghettos divers, enclaves des quartiers riches (Brésil, Afrique du Sud…), no man’s land, etc.
Ces murs ont des justifications, des fonctions, des efficacités très diverses. Ils illustrent bien le fait qu’on est loin de l’idéologie des années 80 selon laquelle il n’y a plus de souveraineté, plus d’État, plus de frontières, et que tout serait devenu interactions entre partenaires gentiment mondialisés.
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Vous pouvez réécouter ces deux émissions que nous avions précédemment consacrées aux murs qui séparent les peuples :
FRONTIERES. La multiplication des barrières et lignes de séparation dans le monde ainsi que Murs, barrières, lignes de séparation : les points de blocage de l’émigration -
Comment expliquer ce retour des frontières dans notre monde devenu globalisé? Et à quoi sert aujourd’hui le concept de frontières? La rédaction de l'émission Geopolitis décrypte ces questions:
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FRONTIÈRES, MURS ET VIOLENCE : FORTIFICATION DES FRONTIÈRES, COÛTS ET ALTERNATIVES. Quel rôle le mur frontalier joue-t-il dans l’établissement de la sécurité ou de l’insécurité? Est-ce que les murs frontaliers alimentent la perception d’insécurité autant qu’ils réduisent les peurs et créent une sensation de sécurité pour ceux qui demeurent « derrière la ligne »?
Pour participer à ce **colloque organisé à Montréal : UQAM - Pavillon Sherbrooke (SH). Tous les détails utiles sont disponibles en cliquant ici**
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