29 octobre 1992 à Mossoul : il y a 24 ans déjà, des milliers de jeunes kurdes manifestaient contre les sanctions imposées aux peuples kurdes et irakiens par les Etats-Unis et ses alliés européens

Irak-Syrie. Par-delà les batailles de Mossoul et de Rakka, quel est le sort de l'Etat islamique ?

Mardi 25 octobre 2016

29 octobre 1992 à Mossoul : il y a 24 ans déjà, des milliers de jeunes kurdes manifestaient contre les sanctions imposées aux peuples kurdes et irakiens par les Etats-Unis et ses alliés européens ©AFP - KARIM SAHIB

Les prises de Mossoul et de Rakka, lorsqu’elles surviendront, ne marqueront pas la fin de l’État islamique ; ce serait même une erreur de perspective que de le croire, ne serait-ce que par les chocs en retour à craindre sur le sol européen.

Avec

Hugo Micheron Spécilaliste du Moyen-Orient

De toute façon, la solution n’est pas militaire, même si la réduction par la force de l’État islamique et de ses affidés est au plus haut point souhaitable. La victoire sera d’abord et in fine politique, ce qui nécessitera des années, car « on ne bombarde pas des idées ». Le « djihad » terroriste est aussi éminemment dangereux dans les têtes.

On pourrait même dire que le radicalisme islamique ne se résume pas à la destruction du pseudo-califat décrété en 2014. De plus, la coalition est fort hétéroclite, chacun a son « agenda», on constate des alliances à fronts renversés, sans parler de belligérants convoqués par Washington et souvent accusés d’avoir naguère aidé le même état islamique (principalement, l’Arabie Séoudite et le Qatar), sans parler encore du clivage sunnite-chiite, de la question kurde d’une rare complexité ou du jeu propre à la Turquie...

Le paysage est proprement effondré et reste très évolutif.

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