- Thierry Kellner Enseignant au Département de Science politique de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), spécialiste de la politique étrangère chinoise
L’Iran a toutes les raisons de s’inquiéter du train des choses dans le monde arabe.
D’abord, le vieil antagonisme avec l’Arabie Séoudite est ravivé par l’aide de Riyad aux rebelles syriens, alors que le régime de Damas est un fidèle allié et fait partie de l’ « arc chiite » (sachant que la Syrie est de population essentiellement sunnite). On rappellera en passant que l’Arabie Séoudite a maté la révolte anti-régime à Bahreïn, largement chiite.
D’autre part, les soulèvements populaires dans le monde arabe ont d’abord été sociaux, beaucoup plus que politiques ou religieux. Or, l’Iran est devenu l’une des sociétés les plus complexes du monde musulman non arabe et les plus bridées. À ce sujet, Téhéran a été raisonnablement inquiet de l’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux dans la mobilisation des foules.
Enfin, les divers islamistes, plus ou moins au pouvoir dans le monde arabe, constituent une constellation plus hétérogène qu’homogène et la rivalité ancestrale avec le monde persan n’est pas près de s’atténuer.
Pourtant, l’Iran peut tirer bénéfice de la situation actuelle. Pourquoi et comment ?
Thierry Kellner est au département de science politique de l’université libre de Bruxelles (ULB)
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