Entretien avec la chercheuse Sina Schlimmer.
- Sina Schlimmer Chercheuse au Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri
le premier cas sur le continent africain a été diagnostiqué au Maghreb en Algérie, le 25 février dernier. Depuis, le coronavirus s’est quelque peu répandu en Afrique, mais pas tant que ça en comparaison des autres continents : l'Afrique représente 17% de la population mondiale mais à peine 3 % des cas de coronavirus dans le monde selon des chiffres certes à la fois difficiles à vérifier, et sujets à variations, mais néanmoins officiels.
Il serait absurde de parler « de l’effet du Covid en Afrique » sans faire de distinction entre les 45 Etats touchés…. L’Afrique du sud par exemple, concentre à elle seule 45% des cas
Chaque Etat a eu sa propre réponse à l’épidémie, sa propre stratégie, ses propres discours.
Lors de cette crise, on a vu les Etats prendre des mesures fortes, mais il ne faut pas oublier les organisations communautaires qui se sont mobilisées : les ONG et plus généralement, les acteurs de la société civile, entre autres pour des campagnes de sensibilisation. Des entreprises aussi ont décidé de réorienter leurs activités vers la production, par exemple, de masques et d'alcool hydroalcoolique. C'est tout un ensemble d'acteurs qui s'est mobilisé, et qu'il ne faut pas sous-estimer parce qu'on n'en parle pas beaucoup. Les organisations régionales également, dont les capacités sont souvent sous-estimées, ont mobilisé des fonds pour créer une sorte de filet social. Sina Schlimmer
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