Vingt ans après la crise, l'Argentine peut-elle sortir du cycle de la dette ?

La plaza de Mayo à Buenos Aires, le 20 décembre dernier lors d'une manifestation pour le 20e anniversaire du "corralito"
La plaza de Mayo à Buenos Aires, le 20 décembre dernier lors d'une manifestation pour le 20e anniversaire du "corralito" ©AFP - JUAN MABROMATA / AFP
La plaza de Mayo à Buenos Aires, le 20 décembre dernier lors d'une manifestation pour le 20e anniversaire du "corralito" ©AFP - JUAN MABROMATA / AFP
La plaza de Mayo à Buenos Aires, le 20 décembre dernier lors d'une manifestation pour le 20e anniversaire du "corralito" ©AFP - JUAN MABROMATA / AFP
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L'année prochaine sera cruciale dans les négociations du gouvernement d'Alberto Fernandez avec le FMI, qui exige le remboursement de 44 milliards de dollars d'une dette que beaucoup jugent insoutenable.

Avec
  • Carlos Quenan Economiste, professeur à l'IHEAL (Institut des Hautes Etudes de l'Amérique Latine) - Université Paris III, vice-président de l'Institut des Amériques

23 décembre 2001. Après des jours et des jours de manifestations, ayant dégénéré à Buenos Aires en émeutes et pillages qui ont fait 39 morts, le gouvernement annonce qu’il gèle l’épargne des Argentins. Le pays est entré en défaut de paiement, la parité peso / dollar était intenable.

Dans tout le pays des centaines de milliers d’Argentins se précipitent sur les distributeurs. Des files interminables se forment devant les banques pendant qu’au palais présidentiel, c’est la valse des chefs d’Etat : le président Fernando de la Rua s’est échappé en hélicoptère.

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Vingt ans plus tard, le pays va mieux si l’on regarde les chiffres de la croissance (10% cette année). Mais les indicateurs de pauvreté, de chômage, restent forts et le pays est toujours très endetté.

Avec Carlos Quenan, Économiste, professeur à l'IHEAL (Institut des Hautes Etudes de  l'Amérique Latine) - Université Sorbonne nouvelle, vice-président de l'Institut  des Amériques.