

L'Iran avait donné jusqu'à ce lundi aux Etats-Unis pour lever les sanctions rétablies à l'époque par Donald Trump. un accord de trois mois a finalement été conclu in extremis avec l'AIEA, en attendant. Entretien avec le chercheur Clément Therme.
- Clément Therme Chargé de cours à l’université Paul-Valery de Montpellier
Pour l’instant, c’est une solution à très court terme : trois mois, qu’ont trouvée l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique hier soir.
Solution in extremis puisque l’Iran menaçait de ne plus autoriser les inspections de l’AIEA sur ses installations nucléaires.
Finalement, il s’engage à maintenir pendant trois mois une surveillance « satisfaisante »… L’accès sera en réalité réduit, sauf bien sûr si Joe Biden et la nouvelle administration américaine décident entre-temps de lever les sanctions rétablies par Donald Trump.
Chaque partie a fait son droit d'inventaire de l'accord sur le nucléaire, et veut aujourd'hui un accord qui certes ressemble à celui de 2015, mais qui tienne compte des critiques et de l'expérience de chaque partie entre 2016, date de mise en œuvre de l'accord, et 2018 date du retrait américain. Parmi ces éléments, il y a la nécessité côté Etats-Unis d'associer les partenaires régionaux de l'Occident, c'est à dire principalement l'Arabie saoudite et Israël. Il y a aussi la question des missiles balistiques. Du côté iranien, il y a le souhait d'éliminer une clause qui s'appelle le snap-back, c'est à dire le retour des sanctions en cas de violations iraniennes, et d'avoir des compensations financières pour le retrait américain de 2018. Chaque partie effectue une surenchère avant le début des négociations. Clément Therme
L'assassinat du scientifique Mohsen Fakhrizadeh a accéléré le programme nucléaire iranien. On l'avait déjà vu en Irak après les bombardements israéliens de 1991. Les opérations militaires ou clandestines peuvent conduire à militariser un programme nucléaire. Clément Therme
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