

A la veille de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, l’ONUSIDA se montre pessimiste pour les années à venir : le Covid-19 a encore aggravé le retard déjà pris par la riposte au Sida. Entretien avec le journaliste Paul Benkimoun.
- Paul Benkimoun Journaliste, spécialiste des questions de médecine et de santé (anciennement journaliste au Monde)
A la veille de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, l’ONU l'affirme : le Covid-19 a encore aggravé le retard déjà pris par la riposte au Sida. Alors que le VIH a causé 700 000 morts l'année dernière, le nombre de décès pourrait être supérieur de 70 000 à 150 000 cette année, d'après les modélisations et projections établies par l'ONUSIDA. Et le nombre de nouvelles infections, majoré de 300 000 par rapport à ce qu'elle avait d'abord anticipé pour 2020.
Il faut, dit cette agence des Nations unies, tirer les leçons d’un financement insuffisant de la santé... Cette année, tous les financements, toute l’attention ont été focalisés sur le coronavirus.
_C_e que l'ONUSIDA a pu constater, ce sont des difficultés dans un certain nombre de pays pour des chaînes d'approvisionnement, des campagnes de dépistage altérées par le confinement ; les actions de prévention et d'information, souvent faites en marge de grands rassemblements, n'ont pas pu se tenir. Cela a perturbé non seulement les tests, mais aussi dans plusieurs pays (Afrique du Sud, Lesotho, Sierra Leone, République dominicaine...), on a constaté une baisse de la mise sous traitement antirétroviraux. Paul Benkimoun
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