

.Quelle que soit l'issue de la procédure d'Impeachment lancée contre Donald Trump, elle donne à entendre les candidats les plus à gauche lancés dans la primaire démocrate. Ils réclamaient cette procédure, grave et solennelle, depuis longtemps. Entretien avec le chercheur Jean-Eric Branaa.
- Jean-Éric Branaa Chercheur en droit et science politique, spécialiste de la politique et de la société américaine
Cela faisait plusieurs mois que l'aile dite « progressiste » du Parti démocrate, par opposition aux « modérés », réclamait une procédure de destitution contre Donald Trump. Notamment quand ont grandi les soupçons d’interférences de la Russie pendant la campagne de 2016… Mais Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, ne voulait jusque-là pas en entendre parler: « trop risqué » pensait-elle avant les élections de 2020.
Finalement, le coup de fil de Donald Trump au président ukrainien Volodymyr Zelensky aura eu raison de ses réticences… Coup de fil d’une demi-heure dans lequel Donald Trump suggère d’enquêter sur son grand rival démocrate, Joe Biden… dont le fils a siégé dans le conseil d’administration d’une grande entreprise gazière ukrainienne
La procédure de destitution que souhaitaient les démocrates progressistes pourraient en fait desservir leurs candidats. Le bruit politique autour de cette affaire est tellement fort qu'Elizabeth Warren, Bernie Sanders et les autres vont avoir du mal à faire campagne sur le plan des idées, or c'est ce que leurs électeurs plébiscitent. Quant à Joe Biden, il pourrait lui aussi y laisser des plumes. Jean-Eric Branaa
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