Trente ans après la réunification allemande, Elisa Goudin-Steinmann et Agnès Arp publient "La RDA après la RDA", ouvrage historique et sociologique qui raconte la frustration des Allemands de l'est d'entendre toujours le même récit, manichéen et sans nuance, du modèle social qu'ils ont connu.
- Elisa Goudin-Steinmann Maîtresse de conférences en études germaniques à la Sorbonne Nouvelle et co-rédactrice du blog 'Regards sur la RDA et l’Allemagne de l’Est'
Les Allemands célèbreront demain les trente ans de la « réunification » allemande… ou pour être plus précis, de l’absorption des cinq Länder est-allemands par l’Allemagne de l’ouest, comme la Constitution a permis à Helmut Kohl de le proposer après la chute du Mur, et comme les Allemands de l'est l’ont majoritairement approuvé dans les urnes en mars 1990.
En quelques semaines, c’est une expérience de quarante ans, celle de la RDA, qui sera absorbée sans tellement y réfléchir. Et si cette Histoire-là s’est faite par le haut, elle est désormais de plus en plus investie par les témoignages individuels, familiaux.
C’est cette mémoire intime de la RDA que nous propose un livre qui parait aux éditions du Nouveau Monde, « La RDA après la RDA », un ouvrage historique et sociologique, nourri de témoignages de gens « ordinaires », ni opposants ni fonctionnaires du régime.
Que ce soient les « Hineingeboren », les « nés dedans », ceux qui ont grandi dans les années 40, 50, qui avaient 50 ans déjà à la chute du Mur; que ce soient les Wenderkinder : les enfants de la transition (du « tournant ») nés autour des années 70... Des témoignages précieux qui donnent place à l’ambivalence car la RDA a encore des choses à nous apprendre.
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