Le Hamas en campagne: réponse directe à Donald Trump?

Discrours d'Ismail Haniya, au cours de la commémoration des morts du 30 mars 1976 qui protestaient contre la confiscation des terrains privés
Discrours d'Ismail Haniya, au cours de la commémoration des morts du 30 mars 1976 qui protestaient contre la confiscation des terrains privés ©AFP - Momen Faiz / NurPhoto
Discrours d'Ismail Haniya, au cours de la commémoration des morts du 30 mars 1976 qui protestaient contre la confiscation des terrains privés ©AFP - Momen Faiz / NurPhoto
Discrours d'Ismail Haniya, au cours de la commémoration des morts du 30 mars 1976 qui protestaient contre la confiscation des terrains privés ©AFP - Momen Faiz / NurPhoto
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Avec 17 personnes tuées par l’armée israélienne, la manifestation de palestiniens vendredi dernier a été la journée la plus meurtrière à Gaza depuis la guerre de 2014. A quoi cette mobilisation inédite peut-elle aboutir ?

Avec
  • Leïla Seurat Chercheuse associée au Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions pénales (CESDIP) et à l’Observatoire des Mondes Arabes et Musulmans (OMAM)

Cette « marche du retour » massive qui réclame le droit au retour des réfugiés de 1948 doit culminer le jour des 70 ans de la création de l’Etat israélien.

Des milliers de jeunes manifestaient encore hier près de la frontière entre Gaza et Israël, après la « Journée de la Terre » qui a réuni 30 000 personne selon l’armée israélienne, au moins deux fois plus selon d’autres sources. Ces manifestations et sit-in massifs au départ pacifique pourraient désormais ouvrir « la possibilité d’un nouveau conflit dans la bande de Gaza » selon le représentant français à l’ONU.

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Il y a une tentative de présenter les Palestiniens comme des moutons qui suivraient les injonctions du Hamas. Au coeur de cette mobilisation, il y a une dimension politique qui consiste à s'opposer au projet Trump : enterrer les accords de paix, donc le statut de Jérusalem et le problème des réfugiés palestiniens. Leïla Seurat

L’ONU s’interroge sur l’opportunité de tirs à balles réelles par Tsahal sur des personnes désarmées, Israël accuse la manifestation « d’activités terroristes organisée » et refuse toute commission d’enquête internationale. C’est déjà l’habituelle guerre des récits, le soutien appuyé du Hamas au mouvement – entre autres organisations politiques – ne peut que braquer Israël.

Cependant cette mobilisation est inédite par sa diversité et son caractère civil, et le plan est clairement annoncé : la « marche du retour » doit durer 6 semaines jusqu’à la date prévue de l’ouverture de l’ambassade américaine à Jérusalem le 14 mai, qui coïncide cette année avec les 70 ans de la création de l’Etat d’Israël. Cet épisode est aussi fondateur dans l’histoire palestinienne : c’est la « Naqba » ou « catastrophe », l’éviction de leur terre de 700 000 palestiniens lors du conflit de 1948.

Dans ce contexte de nationalisme ravivé, l’absence de plan de paix des Etats-Unis favorise une confrontation entre le gouvernement israélien et les différents agendas palestiniens. Les divisions politiques au sujet de Gaza, et la faiblesse du Likoud de B. Netanyahu, qui doit donner des gages à son aile dure, rend la situation plus volatile encore, alors que la population de Gaza subit les effets de 10 ans de blocus.

@TEnjeux + @XXMonde 

Quelques vidéos pour éclairer en images le thème d'aujourd'hui:

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© AFP - John SAEKI