Si le Kremlin ne cherche plus à dissimuler les images des combats en Ukraine, la société russe ne s'est pas mobilisée contre la guerre. Le retrait de la politique n'est pas une stratégie consciente mais un réflexe de survie, explique notre invitée Anna Colin-Lebedev.
- Anna Colin Lebedev Maîtresse de conférences à Paris Nanterre, spécialiste de l'Ukraine et de la Russie post-soviétique
Le régime russe veut convaincre la société russe qu’elle est désormais haïe par l'Occident. La "russophobie" est un terme qui se propage dans les discours officiels…
Pas seulement lorsqu’il s’agit, comme ce week-end, de dénoncer les propos du Premier ministre polonais qui a parlé de la nécessité selon lui de "détruire le monde russe" dans une tribune pour le quotidien britannique The Telegraph (Mateusz Morawiecki reconnaît lui-même que la détestation de la Russie est la raison d’être de son pays).
Le terme était déjà employé par Vladimir Poutine pour parler des populations russes dans le Donbass, victimes de "russophobie" premier pas vers un "génocide" disait déjà la président russe en décembre… Il a encore été utilisé avant-hier par Serguei Lavrov à propos des renvois de diplomates.
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