

Appeler à cesser les hostilités en Ukraine, sans jamais condamner la Russie : le premier ministre Narendra Modi tient sa ligne depuis le début de la guerre. Il faut dire que depuis la Guerre froide, Moscou a été présente quand les États-Unis ont "lâché" New Delhi...
Jean-Joseph Boillot (Professeur agrégé de sciences sociales et docteur en économie, chercheur à l'IRIS spécialiste des grands pays émergents).
Depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février dernier, les pays occidentaux ont tenté de rallier l'Inde à leur cause, pour condamner Moscou. Peine perdue.
Le Premier ministre Narendra Modi ne s’est laissé amadouer ni par les responsables européens qui ont tenté de faire jouer la corde sensible : "vous êtes la plus grande démocratie du monde", lui a dit Ursula Von der Leyen, "rejoignez le camp des démocraties". Ni par Emmanuel Macron malgré sa très chaleureuse accolade devant l’Elysée. Ni par les États-Unis qui ont tenté une autre méthode en reconnaissant l’influence de Narendra Modi sur Vladimir Poutine, pour mieux lui demander d’en user… jusqu’à ce que la guerre cesse.
De quelle influence parle en l’occurrence Anthony Blinken ? Les États-Unis savent que l’amitié indo-russe est plus ancienne que celle qu’ils ont très récemment construite de leur côté…
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