

Le fils du dictateur Ferdinand Marcos a été élu Président avec près de 60% des voix, dans ce pays d'Asie du sud-est, où la moitié du corps électoral a moins de 40 ans et n'a donc pas connu la loi martiale.
C’est bien le fils de Ferdinand Marcos, l’ancien président des Philippines, celui-là même qui a imposé quatorze ans de dictature au nom de la lutte contre le communisme pendant la Guerre froide. C’est donc son fils qui été élu avec près de 60% des suffrages. Avec douze millions de voix de plus que pour son principal adversaire. Il s'agit du meilleur score à la présidentielle philippine depuis 1969, quand se tinrent les dernières élections libres avant la promulgation de la loi martiale, en 1972, avec le soutien à l’époque des États-Unis.
Comme l'expliquait Baptiste Muckensturm dans les Enjeux des réseaux sociaux, la campagne s’est faite dans un déluge de désinformation, de cyber-harcèlement, de violences politiques, et pas seulement du côté du camp Marcos d’ailleurs… Une élection qui questionne l’état de la démocratie aux Philippines, qui a été le premier en Asie à se débarrasser du colonialisme espagnol et à établir une République.
Avec Juliette Loesch, chercheuse sur l’Asie du sud-est. Son blog est à découvrir ici
À lire aussi : Aux Philippines, le populisme porté par les réseaux sociaux