

A deux mois de l’élection présidentielle au Mali, le climat politique se tend subitement. Après la répression d’une manifestation de l’opposition samedi à Bamako, l’ONU se dit « préoccupée », l’Union Européenne appelle à «respecter la liberté d’expression».
La manifestation réprimée samedi dernier à Bamako de la Coalition pour l’Alternance et le Changement marque peut-être un tournant dans l’histoire politique du Mali, en pleine année électorale.
D’abord, à deux mois de la présidentielle du 29 juillet, elle révèle un durcissement certain des autorités envers l’opposition qui réclame une élection «crédible et «transparente» : la préfecture avait interdit le défilé en invoquant l’Etat d’urgence, une trentaine de personnes a été blessée par la police, plus loin le véhicule d’un candidat aurait été ciblé par des tirs en face du siège d’un des principaux parti l’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP).
Ensuite cet épisode donne le coup d’envoi (non officiel) d’une campagne qui met aux prises de grandes coalitions composées de dizaines de partis, censées réduire le nombre de candidats (une vingtaine, dont le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta) et éviter la dispersion des votes.
Enfin ces tensions inédites surviennent dans un pays toujours déstabilisé par le conflit avec les groupes Touaregs et jihadistes en 2012. Le pays est toujours quasiment partitionné entre une zone contrôlée autour de Bamako et une vaste zone au Nord de Gao, toujours sous développée et sous administrée.
Pour ce scrutin, les enjeux sécuritaires sont essentiels, mais ils sont aussi sociaux et économiques, pour influer sur une situation où tout est lié : la crise du Nord et le rôle de l’armée malienne, la sur-centralisation étatique, les déficiences de service public et la corruption.
A 64 ans l’ancien Secrétaire Général de l’Union Internationale des Télécommunications Hamadou Touré se présente comme le candidat « pas mouillé dans le système ». Le journal Le Républicain le voyait comme un «Malien de Genève», technocrate, pour un pays en guerre… Nouveau en politique mais solidement implanté dans les réseaux internationaux et transafricains, cet ancien conseiller du président rwandais Kagame est aussi porté par une vaste coalition «Kayira 2018». Il pourrait avoir ses chances, mais un nouveau Président suffira-t-il à redonner une nouvelle chance au Mali ?
Quelques vidéos pour éclairer en images le thème d'aujourd'hui:
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