

Depuis la fin du mois de septembre, la ville d'Iguala occupe l'actualité mexicaine au rythme des événements sordides : l'enlèvement meurtrier de 43 étudiants par des policiers et des bandes armées, la découverte de fosses communes avec certains de leurs corps.
- Alain Musset Géographe, membre de l'Institut Universitaire de France
Depuis la fin du mois de septembre, la ville d'Iguala occupe l'actualité mexicaine au rythme des événements sordides : l'enlèvement meurtrier de 43 étudiants par des policiers et des bandes armées, la découverte de fosses communes avec certains de leurs corps, et finalement l'arrestation mardi dernier à Mexico du maire de la ville et de sa femme soupçonnés d'avoir commandité les enlèvements.
Cette ville de 140 000 habitants dans le Guerrero, à l'Ouest de Mexico, petite à l'échelle du pays, concentre en effet cruellement les éléments les plus déstabilisateurs de la vie mexicaine depuis une quinzaine d'années : la pauvreté, la violence des cartels et des groupes armés, la corruption politique et la réponse ambiguë du gouvernement fédéral.
Après la rupture de la « concorde » entre les gouverneurs et les narcotrafiquants, la guerre lancée par Felipe Calderon depuis 2006 reste sans succès et force aujourd'hui le Président Peña Nieto à sortir de sa réserve : ce qu'il faut bien appeler « l'affaire d'Iguala » reste aujourd'hui un point marquant de cette évolution à quel point faut-il la considérer comme un révélateur de la situation mexicaine globale, quelles nouvelles évolution parmi les bandes armées et la population indique-t-elle ?

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