Pakistan : stabilisateur, ou perturbateur régional ?

Le Prince saoudien Mohammad bin Salman et le premier ministre pakistanais Imran Khan, hier à Islamabad
Le Prince saoudien Mohammad bin Salman et le premier ministre pakistanais Imran Khan, hier à Islamabad ©AFP - PRIME MINISTRY OF PAKISTAN / HAN / ANADOLU AGENCY
Le Prince saoudien Mohammad bin Salman et le premier ministre pakistanais Imran Khan, hier à Islamabad ©AFP - PRIME MINISTRY OF PAKISTAN / HAN / ANADOLU AGENCY
Le Prince saoudien Mohammad bin Salman et le premier ministre pakistanais Imran Khan, hier à Islamabad ©AFP - PRIME MINISTRY OF PAKISTAN / HAN / ANADOLU AGENCY
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Alors que l'Iran et l'Inde l’accusent de déstabilisation terroriste, le Pakistan reçoit en grande pompe le Prince MBS d'Arabie Saoudite. Au pouvoir depuis 6 mois, le Premier Ministre Imran Khan veut éviter l'asphyxie financière du pays : peut-il aussi gagner la confiance diplomatique ?

Avec
  • Georges Lefeuvre anthropologue spécialiste de l'Afghanistan et du Pakistan, ancien diplomate, consultant directeur de "Af-Pak Reserach"

La semaine dernière, le Pakistan a été mis en cause dans deux attentats qui se sont produits dans deux pays voisins.  Le 16 février, l'Iran a accusé les "forces de sécurité du Pakistan" de soutenir le groupe sunnite séparatiste Jaish al Adl, responsable de l'attentat qui a tué 27 gardiens de la Révolution mercredi 13 février. Le 14 février, 44 membres des forces indiennes au Cachemire indien ont perdu la vie dans une attaque revendiquée par le groupe islamiste Jaish-e-Mohammed. Le gouvernement Modi a immédiatement dénoncé le Pakistan qui rejette toute implication. Ce n'est pas la première fois qu'Islamabad est accusée par l'Inde de soutenir en sous-main les infiltrations et la rébellion armée. 

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L'Arabie Saoudite, un allié politique et économique de taille

Ce lundi 18 février, Islamabad a rappelé son ambassadeur en Inde "pour consultations", l'Inde avait exactement pris la même mesure quelques jours plus tôt. Face à ce contexte très tendu, le prince Mohammed ben Salmane, dit MBS, a appelé à la désescalade entre l'Inde et le Pakistan sur la question du Cachemire ce lundi 18 février. MBS démarre une tournoi asiatique en quête d'alliés et de contrats et doit se rendre à New Delhi aujourd'hui.

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Ce soutien diplomatique se veut également économique avec la signature de plusieurs protocoles d'accord entre l'Arabie Saoudite et le Pakistan dans différents secteurs pour une valeur totale de 20 milliards de dollars. Une somme qui équivaut au déficit commercial actuel du Pakistan. 

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Le Pakistan, au milieu d'un grand jeu des influences des grandes puissances, que ce soit la Chine, la Russie, l'Asie centrale et bien sûr le monde occidental, l'Amérique de Trump, ne date pas de l'élection du Premier ministre Imran Khan. Ceci dit, l'affaire Khasoggi porte une ombre sur le prince Mohammed ben Salmane. Je pense que les Pakistanais passent outre tout cela parce qu'ils ont toujours eu d'excellentes relations avec l'Arabie Saoudite; ils ont une situation économique extrêmement difficile donc ils ont besoin de leurs pétrodollars. Georges Lefeuvre

Revue de presse internationale
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Le ministre d'Etat saoudien aux Affaires étrangères Adel al-Jubeir, qui fait partie de l'importante délégation de MBS, a pris également la défense du Pakistan face aux accusations de l'Iran en le désignant comme "principal sponsor mondial du terrorisme".

Le Pakistan bénéficie d'une relation très étroite avec l'Arabie Saoudite, et cela ne date pas d'hier

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