

Entretien avec l'historien spécialiste des relations internationales Pierre Grosser.
- Pierre Grosser historien, spécialiste des relations internationales, membre du Centre d’histoire de Sciences Po.
Le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken est rentré hier de sa première visite à l’étranger, accompagné du ministre de la Défense, Lloyd Austin. Tous deux sont passés par le Japon et la Corée du sud, pour s’assurer qu’ensemble, ils pourront à l’avenir « opposer une dissuasion crédible à la Chine ».
Le terme "Indo-Pacifique" s'est développé dans les années 2000 en même temps que la conscience des liens économiques entre le Moyen-Orient et l'Asien - notamment pour le pétrole, ou la lutte contre la piraterie sur toutes ces routes maritimes. Il y a eu aussi l'effet tsunami de 2004, qui a couvert tout cet ensemble. Historiquement, on peut aussi faire remarquer que ce n'est pas tout à fait nouveau. (...) Mais depuis les années 2000, on a l'impression que face à la Chine, et notamment ses ambitions réelles ou supposées dans l'océan Indien, les Japonais, les Indiens, bientôt les Américains, maintenant pratiquement tous les pays européens, parlent d'Indo-Pacifique. Avec des définitions d'ailleurs différentes, la France ayant la définition la plus large, qui va pratiquement de l'Amérique latine jusqu'à l'Afrique. Pierre Grosser
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La Chine a l'impression que le terme Indo-Pacifique est antichinois. Mais le Japon, l'Australie, l'Inde et les Etats-Unis réunis au sein du Quad (Dialogue Quadrilatéral pour la sécurité) n'ont pas employé le mot "Chine" dans leur communiqué final après leur dernier sommet. Ils ne veulent pas donner l'idée d'encerclement. Pierre Grosser
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