

Avec Eric Mottet, maitre de conférences à l’université catholique de Lille, chercheur associé à l’Iris, et l’IRASEC (Institut de recherche sur l'Asie du Sud-Est contemporaine).
- Eric Mottet Maître de conférences en sciences politiques à l’Institut catholique de Lille
Une ligne de train à grande vitesse est inaugurée aujourd'hui, qui relie la capitale de la province chinoise du Yunnan dans le sud de la Chine, à la capitale du Laos Vientiane.
Sa création avait été annoncée il y a plus de dix ans, mais maintes fois reportée…
Sur le papier les deux pays sont censés en profiter, mais à moyen terme le Laos voit déjà s’ériger devant lui le mur de la dette qui le liera bientôt à Pékin.
Le nord du Laos est un territoire extrêmement montagneux et il a fallu construire 75 tunnels, 167 ponts. Sur un tracé qui fait un peu plus de 400 km, 260 sont des ponts et des tunnels ! Il a fallu construite des ouvrages d'art d'importance. Et le Laos n'avait pas les ingénieurs, l'expérience pour faire ce type de projet. Il n'y avait quasiment dans la région que la Chine pour mettre en place cette ligne de chemin de fer. Eric Mottet
Le Laos est un pays extrêmement opaque, davantage que la Chine et le Vietnam à bien des égards. C'est un pays qui communique peu sur les contrats signés. On sait quand même un certain nombre de choses. Cette ligne de chemin de fer a coûté approximativement 6 milliards de dollars américains et la quasi totalité de la somme d'argent a été empruntée à la Chine. Eric Mottet
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