
On rappelle les frontières de cet État qui porte le nom de l’Afrique centrale : Tchad, Soudan, nouveau Soudan du Sud, Congo-Kinshasa, Congo-Brazza, Cameroun.
On rappelle aussi que le pays n’a cessé d’être parcouru par des instabilités politiques de plus ou moins grande ampleur, où la France a pu avoir son rôle (éviction de l’empereur Bokassa, 1979).
Que l’actuel chef de l’État est arrivé par la force en 2003, qu’il a été soutenu en 2006 par Paris et qu’il est accusé de corruption et de népotisme.
Qu’il affronte une coalition parfaitement hétéroclite, une sorte d’ « équipe de bras cassés », baptisé Séléka (« alliance »), elle-même divisée.
Qu’est le Séléka ? Pourquoi cette avancée rapide des rebelles vers Bangui ? Quel jeu du Tchad ?
Pourquoi cette demande à l’aide du président Bozizé auprès du Tchad et de la France (cette dernière rejetée) ?
Quelles tentatives de médiations ?
Quel rôle de l’organisation régionale, la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) ?
Quelles responsabilités de l’Union africaine ?
Tidiane Diakité est historien
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