

Après avoir fait la "radiographie d'un mouvement social" au Congo, nous nous arrêtons ce matin au Soudan, où l'insurrection civile et populaire a trouvé une issue politique concrète. Depuis l'Egypte, le Liban..., on observe cette transition fragile. Entretien avec le chercheur Clément Deshayes.
Clément Deshayes (Anthropologue, enseignant à Paris 1, spécialiste du Soudan).
Alors qu’au Liban, en Algérie, en Irak..., les soulèvements en cours croient à leur pouvoir de changement et de réforme, mais ne paraissent pas pour l'instant en position ni de négocier avec le pouvoir, ni de le prendre… le Soudan est aujourd’hui un contre-exemple. Il ne s’agit pas de comparer des pays aux trajectoires très différentes mais de comprendre comment l’insurrection soudanaise a pu avoir des débouchés politiques concrets, même si on n’en est qu’aux prémices de la transition.
Il faut dire que le Soudan avait un peu d’avance: les grandes manifestations qui ont fini par avoir raison de la dictature d’Omar el-Béchir avaient commencé il y a un an à peu près…
En savoir plus : Du Soudan à l'Algérie : reprendre le pouvoir à l'armée
L'équipe
