

Après 6 mois de confrontation violente au Togo, pouvoir et opposition débutent aujourd’hui des négociations. Ce 27ème dialogue ne présente aucune garantie d'alternance politique aux 50 ans de domination de la famille Gnassingbé ; mais il se tient – fait nouveau – sous étroite surveillance régionale.
- Comi Toulabor politologue au LAM de Sciences Po Bordeaux, directeur de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques, spécialiste du Togo et du Ghana
Fait significatif : ce sont le Ghana voisin et la Guinée, présents aujourd’hui comme « facilitateurs », qui avaient annoncé les premiers la tenue de ce dialogue ; non pas les protagonistes togolais eux-mêmes : ni le président Faure Gnassingbé, ni la coalition d’opposition qui veut s’assurer que ce sera son dernier mandat légal.
Pour l’instant la limitation constitutionnelle promue par le parti au pouvoir autoriserait au président depuis 2005 deux candidatures supplémentaires, en 2020 et 2025 : c’est trop pour l’opposition, après 50 ans de pouvoir familial, surtout dans le contexte actuel des alternances politiques en Afrique, de la Gambie au Zimbabwe, en passant par la Côte d’Ivoire et le Burkina-Faso : « Le Togo est une inacceptable anomalie politique au sein de notre espace Ouest Africain et il convient d’y mettre fin » disait une déclaration lue au dernier sommet de la CEDEAO à Abuja.
La plupart des pays de la CEDEAO ont connu une alternance à la tête de l'Etat, ce qui n'est pas le cas du Togo. Ceci n'empêche pas que certains fonctionnent un peu comme le Togo : on a une démocratie en trompe-l'œil. Mais aujourd'hui le minimum requis est l'alternance. C'est ce qu'elle cherche aussi pour le Togo qui constitue une anomalie dans la sous-région. Comi Toulabor
La situation a fini par préoccuper les voisins et partenaires : le président du Nigeria Muhammadu Buhari avait ouvertement montré son impatience en précisant que « les transitions politiques pacifiques ne sont plus négociables ».
S’agit-il, comme en Gambie en 2017, d’une crise sous contrôle régional ? A quoi correspond cette volonté de « normalisation » politique pour des Etats parfois eux-mêmes sous tension ?
Quelques vidéos pour éclairer en images le thème d'aujourd'hui :
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