UE : vers un “protectionnisme vaccinal” ?

La Présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen présentant le projet de "passeport vaccinal"de l'UE, le 17 mars 2021
La Présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen présentant le projet de "passeport vaccinal"de l'UE, le 17 mars 2021 ©AFP - John Thys
La Présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen présentant le projet de "passeport vaccinal"de l'UE, le 17 mars 2021 ©AFP - John Thys
La Présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen présentant le projet de "passeport vaccinal"de l'UE, le 17 mars 2021 ©AFP - John Thys
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Sur l'ensemble des doses produits en Union européenne, un tiers au moins est parti à l'export. Ursula Von der Leyen menace de bloquer les livraisons : l'article 122 permet une forme de réquisition des outils de production. Entretien avec la chercheuse Nathalie Ernoult.

Avec
  • Nathalie Ernoult en charge du plaidoyer à la campagne d’accès aux médicaments essentiels de MSF et chercheur à l’IRIS

L'Union européenne doit-elle faire preuve de "protectionnisme vaccinal" ? Ce sera l’une des questions sur lesquelles travailleront jeudi les dirigeants des 27 lors du Sommet européen…

Car les chiffres des exportations de vaccins produits sur le continent européen révèlent que, tous laboratoires confondus, un tiers au moins des doses fabriquées en Europe partent à l’export ! Ursula von der Leyen en était furieuse, d'autant que cela s'assortir de retards de livraisons. La présidente de la Commission a menacé d’interdire les livraisons aux pays hors UE qui ne rendent pas la pareille.

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Pour répondre aux problèmes de production du vaccin, tout le monde est en train de se reporter vers le fabricant d'AstraZeneca basé en Inde, et de chercher à faire valider les productions indiennes pour les importer vers l'Europe. Or, ce fabriquant-là est censé fournir la COVAX, mécanisme international pour les pays en développement. Donc les doses qui devraient être approvisionnées dans ces pays risquent elles aussi d'être d'être retardées pour cause de "qui paye le premier reçoit le premier".     Nathalie Ernoult

L'Union européenne, qui n'a pas de politique de santé, voudrait créer une agence qui permettrait de favoriser la recherche et des partenariats public-privé. Ceci pour sécuriser non seulement la recherche, mais aussi les appareils de production en cas de crise.    Nathalie Ernoult

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