Avec la réduction du déficit budgétaire, celle de l’endettement est prioritaire pour l’Union européenne, a fortiori pour la zone euro. On l’a assez dit, le système actuel et les plans communautaires de renflouement sont fondés, non pas sur la réalité des choses mais sur l’avenir.
D’ailleurs, le futur Mécanisme européen de stabilité (MES), tout comme l’actuel Fonds européen de stabilité financière (FESF), signe des traites sur l’avenir.
Parmi les principales cautions, l’Espagne et l’Italie, ce qui en dit long sur l’engagement et sur la solidarité des membres, et qui ne blanchit pas plus la France.
On a vu que la Banque centrale européenne, banque anti-inflation et créée sur le modèle de la Bundesbank, est dite pompeusement « indépendante », bien qu’elle ait avalé des couleuvres de bon diamètre (achat d’actifs « toxiques », selon les desiderata des gouvernements).
Or, les peuples ne suivent pas la logique des clercs bancaire, monétaire et financier de l’Union européenne ?
Quelle solution, alors ? Faut-il annuler les dettes, qui ne seront de toute façon pas pleinement honorées ?
Gérard Thoris est professeur à Sciences Po Paris
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