Venezuela. Le régime est-il condamné ?

Les faits sont là : manifestations nombreuses, pillages, émeutes fréquentes, les prix ayant augmenté de 180 % en 2015 (selon les autorités) et devant augmenté de 700 % en 2016 selon le FMI. Les biens de première nécessité manquent cruellement, les rayons des pharmacies sont vides, les brasseries ferment, etc. Les administrations non essentielles ne travaillent plus que deux jours par semaine, on a changé d’heure légale par économie, l’état d’urgence économique a été décrété en janvier, l’état d’exception depuis mi-mai, un décret présidentiel vient d’élargir les pouvoirs du gouvernement et de l’armée.

Le président Maduro, en place jusqu’en 2019, renvoie la responsabilité sur les États-Unis et sur un complot des riches vénézueliens, et refuse la tenue d’un référendum révocatoire exigé par l’opposition, une coalition de partis qui ont remporté lors des législatives de décembre dernier 112 des 167 sièges.

Comment arrêter la descente aux enfers de ce pays pétrolier, qui détiendrait les premières réserves prouvées de pétrole (BP, 2015) .     Th. G.