

Ils faisaient leur rentrée hier. Très attachés à la libre entreprise, les élus conservateurs vont-ils tenter de calmer Donald Trump, qui a tout l'été fait grimper les enchères de la guerre commerciale avec la Chine? De manière générale, qui pour s'opposer au président américain dans son propre camp?
- Marie-Cécile Naves Politologue, spécialiste des Etats-Unis. Directrice de recherche à l’IRIS (Institut des Relations Internationales et Stratégiques) où elle dirige l’Observatoire Genre et Géopolitique.
Après avoir taxé de 25% des produits chinois essentiellement industriels, puis annoncé en août des tarifs douaniers supplémentaires, de 10%, cette fois sur des produits de consommation beaucoup plus grand public, le président américain a cru bon d’exhorter les entreprises américaines installées en Chine, à rentrer chez elles… On aurait pu penser que c'en était trop, cette fois, pour les élus de son camp, viscéralement attachés au libéralisme des échanges.
En fait, non. Lors de la rentrée parlementaire hier, aucun d'entre eux n'a bronché... Il faut dire que la présidentielle est dans un an, et qu'eux aussi, vont remettre en jeu leur mandat.
Il n'y a pas de "poids lourd" républicain aujourd’hui pour priver Trump d’investiture l'année prochaine. On a déjà envisagé d’énormes surprises comme le rapport Mueller sur les interférences russes pendant la campagne, les enquêtes sur les scandales sexuels auxquels Donald Trump est mêlé, les enquêtes parlementaires sur d'éventuels conflits d’intérêt... Pour l’instant il s’en sort très bien. On ne voit pas Trump ne pas être le candidat des Républicains dans un an. Marie-Cécile Naves
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