Faut-il payer les communes pour préserver la biodiversité ?

C'est un plan un peu fourre-tout qu'a présenté la Première ministre Elisabeth Borne dans la Vienne. Un plan pour les ruralités qui va de l'ouverture de commerces multiservices jusqu'à la mise en place de médicaux-bus destinés à palier le manque de médecins. C'est une annonce qui est passée relativement inaperçue malgré l'importance des efforts financiers consentis, on parle d'une multiplication par quatre de la dotation biodiversité qui va passer de 24 millions à 100 millions d'euros en 2024...

C'est augmentation significative qui ont été annoncées. Les aides octroyées pour la protection de la biodiversité sont habituellement de petits montants. Le Conservatoire du littoral touche à ce titre une dotation de 35 millions d'euros par an. Il existe une diversité de postes d'aide liés à la biodiversité pour les secteurs locaux, notamment des taxes allouées aux espaces naturels sensibles... Pour ce qui est des zones Natura 2000 et les parcs nationaux, ce sont des financements européens qui sont perçus par ces territoires.

Les montants perçus par les communes s'échelonnent entre 1 000 euros, pour 1 700 communes et jusqu'à 200 000 euros pour certaines autres. La majorité des communes se verront octroyer une dotation relativement modeste en raison du nombre important de communes françaises. Cette dotation est une compensation. La présence de sites protégés sur le territoire d'une commune est davantage un coût qu'un bénéfice. En effet, pour mener des projets de développement, il faut faire des études d'impact et veiller à ne pas perturber l'écosystème. L'impact économique est donc important pour ces territoires. Cette dotation, non fléchée et qui abonde le budget de la commune, est une solution qui compense le sur-coût administratif.

Musique d'introduction : Lola Marsh - Wishing Girl